Qualité de vie urbaine

Plusieurs auteurs en design urbain s’intéressent au sujet des espaces publics et des espaces verts ainsi que leur portée quant à l’impact que ces lieux peuvent avoir sur la population. Les espaces résiduels entre le bâti doivent être considérés comme des opportunités de créer des milieux de vie stimulant et de participer au bien-être des habitants. En effet, les espaces publics verts répondent à deux besoins essentiels de la population : la sociabilité et la santé.

Espaces publics collectifs

^Public Square (2016). © Cleveland Foundation

Afin de mieux saisir l’importance des espaces publics dans une ville durable, il est primordial de connaître l’utilité et la pertinence de ces lieux au sein d’un centre urbain. Selon Jan Gehl, il existe 3 catégories d’activités extérieures, soit les activités nécessaires, optionnelles et sociales. Les activités nécessaires consistent aux tâches quotidiennes comme le travail, l’éducation et les loisirs. Les activités optionnelles sont celles qui dépendent principalement du climat, comme l’action de prendre une marche ou de simplement profiter de l’environnement, tandis que les activités sociales sont spontanées et dépendent impérativement de la présence d’autrui. Ce sont ces deux dernières catégories auxquelles les espaces publics viennent agir à titre de support.

De manière à recevoir les activités optionnelles et sociales d’une ville, les espaces extérieurs doivent être dotés de qualités urbaines intéressantes, afin d’inviter les passants à s’arrêter. L’humain a besoin de contact sociaux, qu’ils soient directs, par le dialogue, ou indirects, par le contact visuel. Les espaces publics servent à rassembler les gens et à créer des connexions entre eux, mais aussi avec leur environnement. Les lieux publics sont des endroits riches et stimulants pour l’être humain et favorise son inspiration. Ils offrent l’opportunité de voir, entendre et rencontre les autres, ce qui constitue l’une des attractions les plus importantes pour un centre urbain dynamique.

^Impacts des espaces publics (2021). © Équipe 3

La proximité et l’échelle de ces espaces publics sont également des facteurs principaux pour la réussite de ces aménagements. Toujours selon Gehl, il est possible d’influencer les activités quotidiennes de la population par des décisions éclairées d’aménagement urbain qui créeront des espaces vivants et attrayant. Il qualifie de « vivante » la ville qui offre des espaces extérieurs habitables et complémentaires aux espaces intérieurs et cette qualité peut être atteinte par plusieurs stratégies : bâtiments de taille moyenne rapprochés entre eux, aménagements piétonniers, espaces profitables en bordure de rue qui sont en relation avec les autres infrastructures. La proximité des espaces publics par rapport au contexte bâti permet de faciliter l’usage de ces lieux pour les occupants. D’ailleurs, les lieux publics doivent proposer plusieurs façons d’habiter l’espace pour la population, soit en groupe, en petit groupe ou en solitaire. Ces endroits doivent prévoir différentes organisations afin de recevoir cette variété d’occupants et de permettre l’appropriation par ceux-ci.

^Facteurs de réussite d'une espace public (2021). © Équipe 3

Espaces verts

Les espaces verts ont également un rôle clé à jouer dans la durabilité d’un centre urbain. Pour Claudiu Cicea, la ville est considérée comme un véritable écosystème et la viabilité des espaces publics dépend de la nature à proximité. Il est important de comprendre que les efforts placés dans les aménagements verts ne sont pas qu’une simple dépense pour l’esthétisme de la ville, mais plutôt un investissement qui génèrera plusieurs avantages sur les plans écologique, social, et économique. Il est possible de quantifier certains de ces bénéfices qu’apporte le verdissement à une ville et d’en analyser concrètement l’impact que cette intervention peut avoir. Parmi les avantages quantifiables, on retrouve principalement :

· Augmentation de la valeur des propriétés

· Développement du tourisme

· Promotion de la santé

· Bénéfices de l’usage direct des espaces verts

· Augmentation de l’inclusivité

· Réduction de la pollution de l’air

· Réduction des coûts de gestion des eaux